Un grand nombre de petits astéroïdes semble avoir une forme de toupie et la plupart ayant cette forme sont accompagnés d’une petite lune, formant un système binaire. Les astéroïdes binaires représentent environ 15% de la population des petits astéroïdes. Plusieurs études ont montré que la forme de toupie est la conséquence du processus qui conduit à la formation d’une lune. Pourtant, des astéroïdes ayant cette forme, tels que les astéroïdes riches en carbone Bennu et Ryugu, visités par les missions OSIRIS-REx de la NASA et Hayabusa2 de la JAXA, respectivement, ne sont pas accompagnés d’une lune. Pourquoi n’ont-ils pas de lune, en dépit de leur forme, et comment cela est-il relié à leurs propriétés internes et à leurs évolutions ? Et qu’est-ce que cela nous dit sur l’intérieur de ces objets ?
La mission spatiale Comet Interceptor vient d’être adoptée par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour être la prochaine mission d’exploration du système solaire. Développée en collaboration avec l’agence spatiale japonaise (JAXA), plusieurs agences spatiales nationales et centres de recherches en Europe, dont le CNES et le CNRS, Comet Interceptor sera la première mission spatiale à visiter une comète issue des confins du système solaire, voire hors du système solaire. Une particularité unique de cette mission spatiale sera de rester en attente dans le système solaire avant de fondre vers cette comète. Une telle comète ne pourra être découverte que dans quelques années et potentiellement après que Comet Interceptor quittera la Terre. À Nice, l’Observatoire de la Côte d’Azur joue un rôle majeur dans cette mission.
Les astéroïdes les plus communs dans le système solaire sont ceux similaires aux chondrites carbonées. Ces petits corps présentent un caractère « primitif » car non différencié. Ce sont les objets idéaux pour mieux contraindre les conditions physico-chimiques et dynamiques du système solaire en formation. Il est donc fondamental de caractériser finement les processus contrôlant leur dynamique de surface pour pouvoir séparer ce qui dépend de leurs propriétés primitives ou de leur évolution à l’échelle de milliards d’années. Cependant, peu d’échantillons sont connus à la surface de la Terre car les météorites venant de ces astéroïdes sont très facilement désintégrées durant la rentrée atmosphérique.
La surface bouillonnante des étoiles géantes massives fait vaciller leurs positions observables sur le ciel. Une équipe internationale d'astrophysiciens a réalisé des simulations détaillées des mouvements du gaz dans les couches atmosphériques de ces étoiles et les a comparées aux données de haute qualité de l'amas stellaire de Persée. Ils ont constaté que les structures de surface pourraient en effet expliquer une grande partie de l'incertitude des observations.
In its visit to Psyche, NASA hopes to glimpse the center of the Earth. NASA’s mission to the solar system's largest metallic asteroid promises to show us the iron-nickel core of a dead planet. New research, however, hints that this asteroid is much more. The article was written by Megan I. Gannon for the journal Popular Science. Guy Libourel, professor at the Université Côte d'Azur, and Mark Wieczorek, senior scientist CNRS, lagrange laboratory (CNRS-UCA-OCA) have contributed to this research.
L’abondance des cratères sur la surface des corps célestes permet de fournir une estimation de l’âge de cette surface, sur la base du temps qu’il a fallu pour qu’elle les accumule. A partir de l’analyse détaillée des cratères reposant sur la surface de l’astéroïde Bennu, une étude à laquelle a participé un chercheur du laboratoire Lagrange (CNRS-Université Côte d'Azur-Observatoire de la Côte d'Azur) montre que cette surface est bien plus jeune (d’un facteur 15) que précédemment estimé. Pour cela, les auteurs ont poussé le réalisme du calcul de l’interaction d’un projectile avec la surface de Bennu, conduisant à une révision de la relation entre la taille d’un projectile à l’origine d’un cratère et la taille de celui-ci. Selon la relation utilisée, l’estimation de l’âge d’une surface peut ainsi varier de plusieurs ordres de grandeur. Par ailleurs, la différence entre l’âge de la surface et celui de l’astéroïde, bien plus ancien, indique que des processus de renouvellement de la surface sont actifs, la rendant apparemment plus jeune que l’astéroïde dans sa totalité. Ces résultats, paru dans Nature Geoscience le 7 avril 2022, qui soulignent l’incroyable richesse et activité géologique des petits astéroïdes, contribuent à reconstituer l’histoire complexe de l’astéroïde et les échelles de temps de son évolution depuis sa formation à partir de la destruction d’un plus gros corps dans la ceinture des astéroïdes entre Mars et Jupiter.
Le projet ANAtOLIA eb collaboration avec l'Agence Spatiale Européenne vient de passer une étape importante. En effet, après une année d'études et de développement, la station ANAtOLIA est maintenant installée depuis plus d'une semaine sur le site de Calern à proximité des stations CATS et MéO (voir photo ci-dessous). Cette station restera sur Calern pendant une année pour subir tous les tests sur le ciel et intercalibrations avec la station CATS. Pendant cette période une deuxième copie de la station ANAtOLIA sera développée et également intercalibrée avec la station CATS. Les deux copies de la station ANAtOLIA seront ensuite envoyées et installées pour une campagne de 24 mois sur trois sites européens sélectionnés à l'issue d'une étude menée avec nos partenaires dans le consortium et l'ESA.
Des chercheurs du laboratoire Lagrange (CNRS - Université Côte d’Azur – OCA), membres de l’équipe scientifique de la mission Hayabusa2 (JAXA), ont participé à la première confrontation des données prises par la sonde lors des récoltes d’échantillons de l’astéroïde Ryugu et celles provenant de l’analyse des échantillons amenés sur Terre. Collectés en deux endroits de la surface de Ryugu, ces échantillons révèlent bien toute la diversité et les différentes caractéristiques du matériau constituant cet astéroïde primitif. Les résultats sont publiés dans le journal Science .
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