Biographie de l’illustre astronome
Le nom d’Arago m’est commun depuis le lycée. Aperçu dans le cours d’histoire à propos de la révolution de 1848, présent aussi dans ceux de physique en optique ou en électromagnétisme. Je l’ai retrouvé à l’école Polytechnique, dans le nom d’un des amphithéâtres et dans une plaque commémorative accolée sur le bâtiment Joffre. Entré à l’observatoire de Paris, il était présent dans plusieurs lieux, le grand escalier avec un buste de David d’Angers et un très beau tableau dans la salle du conseil.
Une vingtaine d’année plus tard, la lecture de son autobiographie « Histoire de ma Jeunesse » m’avait passionnée. C’est un livre à mettre entre toutes les mains. D’ailleurs, je n’ai jamais pu revoir l’exemplaire que j’avais prêté. Avec plusieurs collègues, dont Yvon Georgelin, ancien directeur de l’Observatoire de Marseille, nous avions discuté de la nécessité d’écrire une nouvelle biographie de cet astronome hors du commun.
En 1997, j’ai reçu la médaille Arago de l’Académie des Sciences. J’ai pensé alors faire une conférence sur sa vie à l’observatoire de Nice pour fêter cet honneur. En lisant l’intégralité de ses œuvres, la remarquable biographie de Maurice Daumas, écrite en 1942, mais rééditée en 1986 à l’occasion du bicentenaire de sa naissance et plusieurs documents facilement accessibles, j’ai pris conscience de toute l’importance de ce personnage, qui à l’époque était tombé dans l’oubli. Ma conférence a eu beaucoup de succès et je l’ai refaite dans plusieurs cadres. J’ai été aussi conduit à approfondir plusieurs aspects de son œuvre scientifique.
Il peut paraître aisé de transformer une conférence en un mémoire éditable, mais la construction en est très différente. Dans une conférence moderne, basée sur un diaporama, l’illustration est essentielle. Le propos accompagne les images projetées. Dans un mémoire, c’est le texte qui compte. L’illustration ne joue qu’un rôle marginal. J’ai essayé de faire ce travail de conversion pendant quelques années. En 2000, j’ai fini un ouvrage que j’ai envoyé à plusieurs collègues et à quelques membres de ma famille pour avoir un avis et pour quelques corrections. Toutefois, mes activités scientifiques m’ont conduit à mettre en sommeil cette rédaction.
En 2002, j’ai été sollicité par les collègues de l’Observatoire de Paris pour contribuer à l’exposition qu’ils allaient consacrer, sous la responsabilité de James Lequeux, à François Arago, en l’honneur du 150e anniversaire de sa mort. Je leur ai donc envoyé mon texte, dont je savais qu’il n’était pas encore publiable en l’état.
Ultérieurement, J.Lequeux m’a proposé de collaborer à une nouvelle biographie. Pris par mes autres activités, je n’ai pas poursuivi dans cette voie. Il a publié depuis un excellent ouvrage, très axé sur l’émergence de la physique au 19e siècle, très différent dans la structure et dans le contenu de mon ouvrage.
Depuis mon départ à la retraite en 2009, tout en poursuivant quelques activités scientifiques, j’essaie de finaliser une partie des travaux que j’avais entrepris, mais que je n’avais pu finalisés, faute de temps. Mon étude sur Arago est celle qui me tient le plus à cœur. Au lieu d’essayer de reconstruire un ouvrage, j’ai pensé que la manière la plus simple de procéder était de mettre sur le réseau internet une version très étendue de ma conférence.
Pour retrouver la structure du mémoire, j’ai largement développé le diaporama, en incluant de nombreuses illustrations, ponctuant le discours. La biographie de François Arago est présentée en quatre parties :
- L’époque héroïque (1786-1809) qui part de son enfance à Estagel et qui se conclut par son élection à l’académie des sciences ;
- Les découvertes (1809-1830), chapitre dans lequel je développe les travaux scientifiques d’Arago, par thèmes ;
- Le grand maître (1830-1848), période pendant laquelle Arago joue un rôle essentiel de diffuseur de la Science dans la Société ;
- Le printemps des peuples (1848-1853) au cours duquel Arago, devenu le plus important personnage de l’Etat, va être confronté à la dure réalité sociale et politique.
Chaque partie correspond à un diaporama traduit en format PDF avec les commentaires associés. Ceux-ci viennent de mon mémoire.
Je n’ai pas mis les références dans le texte, car je n’avais pas terminé de faire ce travail dans le mémoire 2000. J’ai essayé pour les figures du diaporama de les référencer. Souvent, grâce à Google j’ai pu en trouver un lien aisé sur le réseau.
Nice, le 2 Avril 2013