Du droit à la biologie en passant par l’astronomie et la philosophie, « Ma thèse en 180 secondes » représente cette capacité à faire comprendre à un auditoire non-scientifique et dans un temps limité, des sujets relativement complexes. La semaine dernière a eu lieu la finale azuréenne à Nice : trois jeunes chercheurs du laboratoire Lagrange (CNRS-UNS-OCA) étaient candidats afin de représenter la recherche en Sciences de l’Univers. Alban Ceau nous a parlé de l’interférométrie pleine pupille en exposant les limites et potentiel de la méthode Kernel. Romain Laugier quant à lui, a su expliquer au public les performances de la coronographie et de l'interférométrie, tandis qu’Adrien Broquet revient fièrement avec la médaille de bronze après son exposé sur l’histoire géologique de Mars vue depuis l’orbite.
Balayer la salle du regard, apprivoiser sa nervosité, accaparer l’espace scénique le tout en exposant le plus clairement et le plus simplement possible ses travaux est un exercice particulièrement difficile et très formateur. « Rendre accessible de la meilleure façon, certaines parties de ma thèse que j’étais moi-même ‘en train’ de comprendre était le plus difficile pour moi ». Grâce à des formateurs encourageants et une dynamique de groupe solidaire, les dix-huit candidats se sont entraînés, formés ensemble dans un bel esprit d’équipe qui leur a permis de s’inspirer des uns et des autres.
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© Service communication UCA
Adrien a 26 ans, il effectue sa seconde année de thèse au laboratoire Lagrange de l’observatoire de la Côte d’Azur sous la direction de Mark Wieczorek, co-investigateur de la mission NASA InSIGHT sur laquelle il collabore. Il travaille au sein de l’équipe TOP (Théorie et Observation en planétologie). Après des études de géologie et géophysique à Paris, il décide d’ouvrir son cursus à la planétologie. Intervenant auprès de différents niveaux scolaires, il se rend compte de la difficulté, parfois, de résumer ses recherches en quelques minutes à des élèves de collège. Attiré par le challenge de la vulgarisation et la complexité de la limite de temps, il s’inscrit au concours après une formation sur le corps et la voix donnée par Franck Rainaut (formateur MT180) lors de sa première année. L’expérience MT180 est un excellent exercice selon Adrien, une belle prise de recul sur son champ de recherche et une façon amusante de travailler son discours et son rapport au public.
Mesurer sa voix, lever la tête pour avoir de l’assurance et pouvoir passionner un auditoire en trois minutes est le défi qu’ont relevé avec brio les dix-huit candidats mardi dernier sur la scène du Théâtre National de Nice.