A gauche: comparaison des SBCRs dans la littérature. Les parties extrêmes sont les plus imprécises et incohérentes. A droite: nouvelle SBCR précise à 1% basée sur une analyse méthodique et sélective des données interférométriques existantes (JMDC: https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2016yCat.2345....0D/abstract)
Les relations brillance de surface-couleur (SBCRs) sont connues pour être de puissants calibrateurs de distances. Récemment, Pietrzynski et al. (2019) ont atteint une précision de 1% sur la distance du Grand Nuage de Magellan en utilisant une SBCR préalablement calibrée sur des étoiles géantes. Par ailleurs, les SBCR sont précieuses pour caractériser les exoplanètes en transit (en lien avec la mission PLATO). En utilisant les 1672 données interférométriques du JMMC (à la date de février 2020), il a été possible de calibrer soigneusement de nouvelles relations pour quatre échantillons d'étoiles: des F5/K7-géantes, des F5/K7 sous géantes-naines, des M-géantes et des M-naines. En élaborant des critères de sélection basés sur les caractéristiques stellaires (variabilité, multiplicité, rotation rapide), également sur la qualité des données, et en tenant compte de toute incertitude possible (interférométrique et photométrique), il a été possible d'étalonner des relations robustes qui permettent d'estimer des diamètres angulaires entre 1% et 2% de précision pour des étoiles tardives. De plus, une dépendance des SBCRs sur la classe des étoiles est démontrée dans ce travail. De nouvelles mesures interférométriques sont nécessaires afin d'élaborer d'autres relations dans des domaines où les SBCRs existantes montrent de grands désaccords, tel que le domaine des étoiles précoces de types O, B et A (V-K) < 1 mag, ou bien les M-naines (V-K) > 5 mag. Ceci sera possible grâce à la mise en place prochaine du nouvel interféromètre à longue base CHARA/SPICA. Cette étude a été menée par Anthony Salsi. Lien vers l'article: https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2020A%26A...640A...2S/abstract