Afin d’honorer la journée internationale de lutte pour le droit des femmes, deux doctorants du laboratoire d'Anthropologie et Psychologie Cognitives et Sociales de l'Université Nice Sophia Antipolis ont pris la parole à l’Observatoire de la Côte d’Azur.
Cet atelier-débat organisé par le réseau Égalité de l'Université Côte d'Azur a proposé une discussion autour de la place des femmes dans la société, accompagné d’une exposition autour des stéréotypes de genre (*). Romain Raymondie et Victor Maia effectuent des recherches avec les perspectives les plus actuelles sur différents obstacles à un leadership efficace. Ils abordent la difficulté pour certaines catégories de personnes, ayant les qualités et compétences requises, de pouvoir exercer pleinement des rôles de leadership. Les deux chercheurs dont les thèses sont dirigées par Dirk Steiner, professeur de psychologie du travail et des organisations, produisent une étude collaborative sur «le genre et le leadership dans les contextes de crise : le rôle du climat organisationnel dans la peur du "backlash" » ; Ils apportent un regard scientifique à la notion d’égalité à travers leur travaux respectifs. Romain Raymondie se focalise sur l’exploration du rôle des émotions dans les discriminations rencontrées par les femmes occupant des postes à responsabilité dans les entreprises (« Stéréotypes de genre et préjudices envers les femmes dirigeantes : le rôle des émotions ») tandis que Victor Maia analyse l’efficacité perçue des hommes et des femmes dans les contextes de crise (« L'efficacité du leadership en fonction des caractéristiques des leaders et de la réussite de l'entreprise. ») Une réussite pour l’ouverture de la 1ère édition de la Semaine de l’Egalité organisé par l’Université Côte d’Azur. Créé en 2018, le Réseau Egalité UCA a pour objectif d’identifier de prévenir les discriminations liées aux stéréotypes de sexe, et promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
(*) Selon L’INSEE, seulement 15% des chefs d’entreprises français sont des femmes. Ces dernières gagnent en moyenne 31% de moins que leurs homologues masculins. Les travaux de ces doctorants cherchent à mieux comprendre ce type de phénomène très médiatisé, parfois qualifié de plafond de verre (obstacles pour les femmes d’accéder à des postes à forte responsabilité) ou de falaise de verre (les femmes peuvent être nommées à des postes à responsabilité lorsque l’entreprise est en crise). A l’OCA, nous comptons 13 femmes chercheuses sur 90 chercheurs permanents (au total) en laboratoire d’astronomie (Lagrange, Artemis).