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Mystere Apollon 1er recadrer

 

Le mystère de l’Apollon – roman photo

Le contexte :

Le site historique de l’Observatoire de Nice a été créé par le mécène Raphaël Bischoffsheim en 1881. L’ensemble architectural des bâtiments de la crête date du XIXe siècle. Ils ont été dessinés par l’architecte Charles Garnier. Outre les bâtiments et les grands instruments dans leurs abris, le patrimoine du Mont-Gros comprend aussi un ensemble de petits instruments et des archives scientifiques qui concernent la vie administrative et scientifique de l’observatoire de sa création jusqu’au milieu du XXe siècle.

Parmi ce magnifique immobilier, l’OCA abrite une magnifique sculpture commandée par Charles Garnier pour orner l’entrée du bâtiment protégeant l’instrument phare de l’observatoire, le grand équatorial : la statue d’« APOLLON SURGISSANT DU ZODIAQUE » *

Il y a 140 ans, Charles Garnier commande à Paul Armand Bayard de la Vingtrie la réalisation d’une sculpture en cuivre monumentale qui surmontera l’accès principal du bâtiment. Cette œuvre aussi nommée « Le génie de la Science » est datée de 1884 par le musée Bouilhet-Christofle

L’ouvrage de celle-ci a été proposé aux ateliers Christofle reconnu pour leur méthode innovante de dorure à l’or par ionisation. Elle mesure 6 m de large et 3,60 m de haut et pèse plusieurs centaines de kilogrammes. Elle est exécutée dans un alliage de cuivre et de plomb principalement, probablement martelé.

L’œuvre représente le dieu Apollon sortant du disque du Zodiaque. Le Zodiaque étant le disque sur lequel sont représentés les six premiers signes astrologiques (bélier, taureau, Gémeaux, cancer, lion et vierge), en lien avec les constellations. Elles sont partiellement masquées par le pagne d’Apollon. Le dieu tient dans chaque main une torche enflammée et des rayons de lumière entourent sa coiffe.

 Vignette Apollon

©Observatoire de la Côte d’Azur

Apollon, torse nu, est doté de plusieurs attributs égyptiens :

-           un chendjit, pagne traditionnel égyptien

-           un némès, coiffe rayée réservée aux pharaons, dont deux pans retombent de chaque ôté de sa tête

-           de grandes ailes de faucon déployées à l’horizontale dans son dos. Les ailes de faucon rappellent le dieu Horus, dieu à la tête de faucon symbolisant le pouvoir solaire sur Terre, et donc celle du pharaon sur l’Égypte. Cet attribut divinise le pharaon, ou ici la science sous les traits d’Apollon.

La campagne d’Égypte (1798-1801), le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion en 1822 ainsi que l’inauguration de la galerie égyptienne au Louvre en 1827 ont probablement motivé cette inspiration stylistique, en vogue au XIXe siècle. Bishoffsheim, le commanditaire, Charles Garnier est en effet passionné d’égyptologie et a souhaité que « son principal instrument soit abrité dans un temple à l’astronomie placé sous le signe de la lumière solaire » (Raymonde Barthalot, L’Observatoire de Nice).

Par ailleurs, Apollon est une divinité solaire de la mythologie romaine. Il possède ici plusieurs attributs associés à la lumière : les torches et les rayons à l’arrière de sa coiffe. Ces rayons rappellent d’ailleurs ceux de la statue de la Liberté, dont la structure métallique sera conçue un peu plus tard par Gustave Eiffel en 1886. La statue peut donc être observée sous l’angle d’une allégorie de la connaissance, de l’éveil de l’esprit grâce aux sciences. Apollon, comme le dieu de la clarté solaire et de la lumière fait également référence au siècle des Lumières et les apports des sciences à cette époque. On peut penser que l’artiste a voulu symboliser l’apport des sciences aux connaissances de l’Humanité.

Comme toute œuvre d’art, le temps a endommagé celle-ci. En 2022, la restauration de la statue de l’Apollon s’est révélée nécessaire. L’œuvre a été déposée et est en cours de restauration dans un atelier spécialisé afin de lui redonner son aspect originel.  En intervenant sur la structure métallique, les plaques de cuivre et l’aspect de finition, elle retrouvera son éclat d’antan et pourra résister à nouveau aux dommages du temps pour plusieurs décennies.

L’atelier :

Création collective d'un roman photo avec l'artiste photographe Célia Pernot, l'Observatoire de la Côte d'Azur et Les Petits Débrouillards .

Réalisation dans le cadre du dispositif « C’est mon patrimoine »du Ministère de la culture grâce au soutien de la DRAC PACA .

Pour célébrer cette restauration, et valoriser le patrimoine de l’observatoire, nous avons mis pour la première fois en place une collaboration entre une artiste photographe, Célia Pernot, un opérateur de recherche, l’Observatoire de la Côte d’Azur et une association d’éducation populaire, Les Petits Débrouillards. Ce projet inscrit dans le cadre du dispositif « C’est mon patrimoine », il s’articule autour de la restauration de la statue « Apollon surgissant du Zodiaque. Ce projet est inédit, il s’adresse à un public rare à l’OCA pourtant proche géographiquement, situé dans le quartier prioritaire de l’Ariane à Nice. Ce public nous est accessible grâce au travail de terrain de Petits Débrouillards.

Durant 5 matinées, les jeunes adolescents de l’Ariane ont pu accéder au site de l’observatoire. Une visite privée du site leur a été dispensée. En fin de semaine, les jeunes ont pu poser toutes leurs questions à Georges Kordopatis, astrophysicien à l’OCA, venu leur faire découvrir son métier. Ils ont pu partir sur les traces de cette Apollon qui a disparu de l’observatoire. L’enquête sur sa disparition a pris la forme d’un roman photo. Guidés par l’artiste photographe Célia Pernot, ils ont appris les bases de la photographie et de la scénographie. Le synopsis qui leur a été présenté était le suivant : « Apollon a disparu. Privé de ses flambeaux de la science et de la connaissance, le monde sombre dans l’obscurantisme. Les enfants de l’Ariane se rendent à l’Observatoire à la recherche d’indices pour retrouver la lumière. Leur enquête les mène aux confins du système solaire. »

Grâce aux fils conducteurs de cette histoire, les adolescents ont pu aborder les grandes thématiques de recherches de l’établissement d’un point de vue artistique avec Célia Pernot et d’un point de vue scientifique avec des ateliers sur la lumière proposés et animés par Marie Barbieux de l’association Les Petits Débrouillards.

Durant cinq matinées, les adolescents ont pu découvrir un lieu d’une très grande richesse patrimonial et manipuler des instruments anciens, découvrir les bases de la photographie et de la mise en scène à la recherche d’Apollon. Et enfin, approcher les grands phénomènes de la physique en lien avec la lumière sous la forme de jeux et d’ateliers pédagogiques.

À l’issue du stage, les adolescents ont reçu en cadeau un des portraits qu’ils ont réalisé pendant le stage en format papier.

La restitution de ce stage a eu lieu durant des Journées Européennes du Patrimoine, le samedi 17 septembre 2022. Pour l’événement, le grand public, les familles et les proches des adolescents ont été conviés à contempler les travaux réalisés par les adolescents dans le grand équatorial.

  Mystere Apollon 1er
 LogoC est mon patrimoine Logo OCA NB  Celia Pernot photographe  Logopetitsdebrouillards 

 

Photo1 Facade GE

©Observatoire de la Côte d’Azur

Début de l’aventure Apollon a disparu …Présentation de la thématique du stage et de son synopsis.

 Photo 1

©Les Petits Débrouillards

 Photo 2

©Observatoire de la Côte d’Azur

Réalisation des portraits en studio photo animée par Célia Pernot avec des accessoires. Les jeunes stagiaires ont réfléchi à la mise en scène et aux choix des accessoires.

 Photo 3

©Observatoire de la Côte d’Azur

Photo 4 

©Observatoire de la Côte d’Azur

Atelier sur la lumière et sur  les illusions optiques proposés et dirigés par l’association Les petits débrouillards.      Découverte de l’observatoire et de son espace muséal « Universarum » dont son espace immersif.

 

Photo 8 ©Observatoire de la Côte d’Azur   Photo 7 ©Observatoire de la Côte d’Azur

 Photo 9

©Observatoire de la Côte d’Azur

Photo 10 

©Observatoire de la Côte d’Azur

Réalisation du roman photo et découverte des techniques de la photographie avec la mise en scène et les prises de vue. Les photographies ont été réalisé sur site. Un studio photo mobile a été monté pour  la semaine. Les jeunes stagiaires ont aussi travaillé en extérieur et dans les coupoles.  

La restitution du travail des jeunes et de l’artiste s’est déroulée lors des journées du patrimoine, le samedi 17 septembre 2022.

Durant un week-end, 585 personnes ont visité l’exposition des photographies prises par Célia Pernot et par les enfants.

Les jeunes ont bénéficié d’une visite privée guidée et ont découvert l’exposition en compagnie de l’artiste. Pour cette occasion, leur roman-photo a été édité et offert à ses jeunes. 

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©Observatoire de la Côte d’Azur

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©Observatoire de la Côte d’Azur

Pour télécharger le fichier de présentation de l'exposition, c'est ici pdfTexte-presentation-exposition.pdf.

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