Le 28 mai 2024 a eu lieu la deuxième édition du Workshop TTI.5, organisé par The Transition Institute 1.5 (TTI.5) sur le campus parisien de Mines Paris - PSL. A cette occasion Bruno Scalabrino, Enseignant -Chercheur UniCA à Géoazur s'est exprimé sur les conséquences de la raréfaction de l’eau lors d'une "Table ronde sur les Enjeux globaux et locaux autour de la ressource en eau".
Cet événement annuel est l’occasion de partager et d’explorer les recherches sur la transition écologique, les enjeux d’adaptation et les questions de biodiversité. A cette occasion, les chercheurs ont mis en lumière les défis globaux et locaux liés à la ressource en eau, un thème au cœur des discussions de l’axe 4 de TTI.5 : « La planète comme enjeu d’influence ».
Bruno Scalabrino, maître de conférences à l’Université Côte d’Azur, a souligné une statistique : 37 % de la population française ne fait pas le lien entre les activités anthropiques et le dérèglement climatique. Cette ignorance est particulièrement alarmante face à l’intensification des phénomènes de précipitations extrêmes, observés de manière inégale à travers le monde, du nord de la France à l’Inde, en passant par la Chine. Depuis ces deux dernières décennies, ces événements extrêmes ont affectés 1,5 milliard de personnes et aucun continent n’a été épargné.
Dans les Pyrénées-Orientales, la situation est inverse avec un stress hydrique extrême observé depuis quelques années. Chez le voisin espagnol, la région de Catalogne et la ville de Barcelone sont sujettes à des défis majeurs pour l’approvisionnement en eau, autant pour la population locale que pour les touristes. Depuis 20 ans, ce sont 1,6 milliard de personnes qui ont été touchées par les sécheresses. Les projections indiquent que, face à une pénurie d’eau croissante, les populations mais également les divers secteurs économiques intensifieront leur utilisation de cette ressource vitale, exacerbant ainsi les conflits.
La majorité des conflits liés à l’eau sont intraétatiques. Sur les 590 aquifères recensés dans le monde, 290 sont transfrontaliers, avec seulement un tiers disposant d’accords bilatéraux ou trilatéraux. La pression croissante sur ces ressources entraîne des tensions accrues, souvent marquées par des accusations de pollution ou de mauvaise gestion de l’eau, tant au niveau régional que gouvernemental et intergouvernemental. Il est crucial que les institutions scientifiques collaborent pour partager leurs connaissances et prendre des décisions éclairées, afin de prévenir ces tensions et conflits.
Référence Article complet Mines Paris -PSL du 26 septembre 2024
Contact Géoazur :
Bruno Scalabrino
scalabrino@geoazur.unice;fr